Le numérique redistribuant les cartes, l’industrie se trouve aujourd’hui aux portes d’une nouvelle révolution portée par nombre de technologies disruptives : plateforme de partage d’information en ligne, mobilité, internet des objets, intelligence artificielle, cloud… Les changements sont sur tous les fronts pour les entreprises industrielles qui veulent embrasser le cap de l’Usine du futur.
Une collaboration entre l’homme et la machine
Au cœur de cet avènement de l’Usine 4.0, la robotique occupe une fonction stratégique. Elle aussi doit se réinventer ; elle doit converger vers de nouveaux usages pour proposer une collaboration inédite entre l’homme et la machine au sein d’un même écosystème au service de la performance des industries. Les acteurs industriels engagés dans la robotique l’ont compris, rivalisant d’innovations pour acter le passage de la robotique traditionnelle à la cobotique, un duo entre l’homme et le robot. Ainsi, loin de l’usine aseptisée, déshumanisée que certains discours mettent en scène, l’Usine 4.0 réconcilie notamment l’homme et la machine. Le robot laisse à l’Homme la pleine maîtrise des opérations et valorise son travail, quelles que soient la taille et l’activité de son entreprise.
En clôture de la deuxième édition des Grands Débats de l’Observatoire Fives des usines du futur, le député-mathématicien Cédric Villani a pris la parole autour de la question « Homme + robot : une équipe gagnante pour l’usine du futur ? ». Il a invité chacun à imaginer la relation homme/robot sous l’angle de la dialectique hégélienne maitre/serviteur. Si le maître veut que son élève le respecte, à charge pour lui de le programmer de manière intelligente, afin de se réserver la créativité, la valeur ajoutée et de se décharger des tâches pénibles et dangereuses.
Dans l’Usine 4.0, la robotique sera donc à penser bien en amont et au-delà du seul processus de production.